Zenmuse P1
La Zenmuse P1 est un appareil photo dédié à la photogrammétrie. Le sacro-saint capteur plein format est enfin disponible chez Dji. 36*24mm avec 45 MP, enfin un capteur capable de rivaliser avec les meilleurs fabricants du marché.
Toutes ses specs sont pensées pour la photogrammétrie :
- 45MP permettant de capturer un maximum de détails
- Taille du capteur (plein format) permettant de grands photosites (pixels) de 4.4um, assurant un minimum de bruit, une large plage dynamique et une netteté parfaite
- Un global shutter mécanique, éliminant le flou de bouger pour des résultats optimaux
La Zenmuse P1 peut accueillir au choix, 3 objectifs dédiés à cette caméra et créés par DJi : un 24mm, un 35mm et un 50mm. Ces objectifs pensés eux aussi pour la photogrammétrie proposent une distorsion de l’image minimum pour une précision optimale.
Avec le TimeSync2.0, la précision est garantie. Ce module permet de synchroniser la captation avec les informations d’orientation de drone (IMU), les informations d’orientation de la caméra et les informations de la position GPS. Toutes ces informations permettent d’atteindre une précision dans la géolocalisation des clichés au centimètre près.
Dji annonce une précision des résultats de 3cm en 2D, 5cm en 3D pour un GSD de 3cm (vol à 165m !).
Si vous vous demandez quel est l’avantage d’un tel capteur par rapport à un Phantom 4 RTK (qui au passage reste un excellent drone pour la photogrammétrie), voici un exemple :
Imaginons que nous avons un terrain de 50Ha à relever et que nous devons respecter un GSD de 1cm maximum.
Le Phantom 4 RTK et son capteur 1 pouce 20MP sera capable de balayer 5Ha pendant un vol d’un peu moins de 30minutes, en volant à 36m (GSD=1cm) avec des taux de recouvrement de 80% et 70%.
Le M300 RTK avec la P1 et l’objectif 24mm sera capable de balayer 50Ha en volant à 50 mètres de Hauteur (maximum légal en S2 avec ce type de drone) afin d’avoir un GSD de 0.9cm.
Il faudra 5 Heures au Phantom 4 RTK, soit 10 vols au minimum pour relever une telle zone. Il faudra environ 40 minutes pour relever 50Ha avec la P1 montée sur un Matrice 300 RTK, soit un seul vol ! Et avec moins de photos prises par la P1 comparé au Phantom 4 RTK, le traitement photogrammétrique sera également bien plus rapide.
Autre exemple : le Dji Matrice 300 avec sa caméra P1 est capable de modéliser des édifices avec une résolution de l’ordre du millimètre. Pour l’auscultation d’un édifice dans le but de rechercher des fissures ou défauts d’1mm, il faudrait voler à environ 3.6m de celui-ci pour les distinguer avec un Phantom 4 RTK. Avec la P1 et l’objectif 50mm, il est possible de rester à 12 mètres de cet édifice, ainsi le vol est plus sûr et il est même possible en s’approchant encore d’avoir un GSD inférieur à 1mm. Le tout sans bruit grâce à son capteur Full frame.
Le combo Matrice 300 RTK + P1 sera donc 5 à 10 fois plus efficace que ne l’est un Phantom 4 RTK, il sera donc idéal pour les relevés très précis et/ou de grande surface.
Zenmuse L1
Deuxième annonce du célèbre constructeur de drones un LiDAR. Dji s’était associé en début d’année 2020 à la société Livox, spécialisée dans les LiDARs et voici le fruit de cette collaboration : La Zenmuse L1. Ce capteur intègre un capteur LiDAR mid-40, un IMU et 2 caméras.
Le système LIDAR est capable de prendre 240.000 points par seconde, de réceptionner jusqu’à 3 échos avec un FOV de 70° environ. Prévu pour des vols à une hauteur comprise entre 50 et 150 mètres, vous obtiendrez entre 100 et 300 points par m². Le système proposé par Livox a la particularité de balayer en “rosace” afin d’optimiser le relevé de points.
L’IMU couplé à l’une des 2 caméras ainsi qu’au système RTK du drone permet de géolocaliser le nuage de points avec grande précision. Dji annonce une précision relative des résultats de 5cm en PPK, 10cm en RTK et une précision absolue de 10cm en PPK, 15cm en RTK.
La seconde caméra reprend les caractéristiques de celle des Dji Phantom 4 Pro et RTK, à savoir 1 pouce pour 20 mégapixels. Elle permet la colorisation du nuage de points obtenu grâce au LIDAR.
Avec ces specs, il est légitime de se demander « pourquoi utiliser la technique de la lasergrammétrie plutôt que la photogrammétrie ? »
Ce système triple écho permet par exemple dans la végétation de mesurer des points de la cime des arbres, le branchage et le terrain naturel. Ainsi, contrairement à la photogrammétrie, il est possible de connaitre la topographie d’un terrain au travers d’un couvert végétal.
Autre avantage : cette méthode est basée sur une technologie optique active, le LIDAR crée sa propre lumière, contrairement à la photogrammétrie qui est une méthode passive qui nécessite de bonnes conditions lumineuses. Il est donc possible avec un LIDAR de faire des relevés dans des environnements sombres, sur des textures lisses (sable, neige, etc…)
Aussi, le rendu des mesures est quasi-instantané avec un LiDAR. Le Logiciel Dji Terra sera capable de post-traiter le nuage de points avec les observations satellite, les vues des caméras et enregistrement de l’IMU en quelques minutes. Un post-traitement des données de photogrammétrie prend lui plusieurs heures.
À ce jour les prix ne sont pas encore communiqués et les 2 nacelles seront disponibles début 2021. Il faudra donc s’armer de patience. Nous avons hâte de tester ces 2 produits très prometteurs pour de nombreux professionnels : topographes, architectes, archéologues, etc…
Pour plus d’informations, contactez-nous, nous serons ravis d’échanger avec vous !
